La France dit « non » à la journée mondiale contre l’homophobie

La France dit « non » à la journée mondiale contre l’homophobie

Invitation à la conférence de presse le 15 mai à 15h30 – Assemblée Nationale – Paris

Résumé : A l’avant-veille de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, invitation à une conférence de presse prévue le 15 mai à 10h30, à l’Assemblée nationale, 3 rue Aristide Briand, salle n° 1, avec Noël Mamère (député), Caroline Mécary (avocate de Frédéric Minvielle), Eric Fassin (sociologue), Louis-Georges Tin (fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie). 

Nicolas Sarkozy vient de dire non à la reconnaissance par la France de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, célébrée chaque année le 17 mai dans plus de 50 pays. Celle-ci est pourtant reconnue par le Parlement européen, la Belgique, le Royaume-Uni, le Mexique, le Costa-Rica… Nicolas Sarkozy a dit non encore à une résolution qui permettrait, si la France la soutenait à l’ONU, d’obtenir la dépénalisation universelle de l’homosexualité. Cette proposition était pourtant soutenue par de nombreuses personnalités à travers le monde, plusieurs prix Nobel, intellectuels, artistes, personnalités politiques de renom.
 
Ce double refus éclaire l’actualité récente en France. Aujourd’hui, Frédéric Minvielle est déchu de sa nationalité en raison du mariage qu’il a contracté aux Pays-Bas avec un autre homme. Hier, Bernard Kouchner envoyait une circulaire demandant « aux consulats de refuser d’enregistrer les Pacs dans les pays qui prohibent la vie de couple hors mariage de deux personnes de sexe différent ou de même sexe ». Hier encore, la Cour européenne des droits de l’Homme condamnait la France, qui avait refusé à Emmanuelle B. le droit d’adopter, en raison de son orientation sexuelle. 
  
Mariage, pacs, parentalité, ces trois cas se rejoignent en ce point : c’est l’Etat qui discrimine. C’est la question de la démocratie sexuelle qui est ici posée : est-on, oui ou non, disposé à faire respecter l’égalité des droits ? Ou bien, malgré des aménagements ponctuels, le gouvernement va-t-il encore perpétuer une homophobie d’Etat, qui légitime l’homophobie quotidienne ?

Cette conférence de presse a donc pour but d’interpeller le Président de la République sur toutes ces questions. Elle aura lieu le 15 mai à 10h30, à l’Assemblée nationale, 3 rue Aristide Briand, salle n° 1, en présence de Noël Mamère (député), Caroline Mécary (avocate de Frédéric Minvielle et d’Emmanuelle B.), Eric Fassin (sociologue, a co-dirigé Mariages et homosexualités dans le monde, Editions Autrement 2008, et co-auteur de Droit conjugal et union de même sexe, Mariage, partenariat et concubinage dans le droit de neuf pays européens, PUF, 2008), Louis-Georges Tin (fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie).